Même les membres de la Fédération des familles qui effectuent des activités bénévoles extrêmement utiles ont été harcelés sur la base de théories douteuses diffusées par des avocats antisectes.
par Masumi Fukuda
Lire l’article 1, l’article 2 et l’article 3.
Read the original article in English:
La Fédération des familles et ses organisations affiliées sont depuis longtemps très engagées dans des activités bénévoles.
Kojima est originaire de Hokkaido. Lors du grand tremblement de terre de l’est du Japon, elle a passé ses nuits dans la zone sinistrée et a travaillé jour après jour pour déblayer les débris. Elle trouvait le travail ardu mais riche de sens, car elle pouvait ainsi mettre en pratique le principe de « vivre pour autrui » qu’enseigne l’Église, et nouer des relations avec d’autres personnes. En fait, le dévouement de la Fédération des familles et de ses organisations affiliées a été très apprécié par les victimes locales.
Pourtant, ces activités font aujourd’hui l’objet de discriminations du seul fait de l’implication de la Fédération des familles. En Afrique, au Mozambique, une femme appartenant à une organisation affiliée à l’Église de l’Unification a réussi à construire une école fréquentée par des centaines d’enfants de la région, alors qu’elle était continuellement attaquée par des bandits locaux et qu’elle souffrait de la malaria. Elle a été très appréciée par le gouvernement mozambicain. Au fil des ans, ses accomplissements ont également été reconnus au Japon, et elle a reçu une distinction du ministre des Affaires étrangères en 2019. Cependant, la distinction a été rapidement révoquée lorsqu’un député du Parti communiste japonais (PCJ) l’a jugée « problématique ».
De même, des gouvernements locaux au Japon ont révoqué des distinctions reçues pour les activités bénévoles d’organisations affiliées à l’Église de l’Unification. Les préfectures et les municipalités ont restitué des dons modestes de la Fédération des familles et d’organisations affiliées, et ont révoqué les inscriptions des bénévoles au niveau préfectoral ou municipal.
L’ex-Église de l’Unification est devenue une « tache » dans la société japonaise. Si un décret de dissolution de l’Église était émis, on pourrait lapider ses fidèles et les mettre au ban de la société.
« Les médias sont irresponsables lorsqu’ils prétendent que la dissolution de la Fédération des familles ne représente pas un gros problème, dit Kojima ; lorsqu’ils disent que c’est ‘simplement’ l’organisation religieuse qui n’existera plus, et que les églises paieront ‘simplement’ des impôts. Mais si le gouvernement décide qu’une organisation religieuse doit être dissoute, elle cessera réellement d’exister. Les dégâts seront alors énormes ».
Et si la dissolution n’avait pas tant d’importance, pourquoi donc le Réseau national des avocats contre les ventes spirituelles aurait-il constamment demandé la dissolution de l’ex-Église de l’Unification pendant les trente-six années de son existence ?
L’ex-Église de l’Unification est une nouvelle religion, originaire de Corée du Sud. Ce fait même est devenu un sujet de controverse. Les fidèles souffrent d’être traités sans ménagement d’« antijaponais » ou de « traîtres ». Les femmes sont particulièrement blessées par ces insultes. « Nous sommes vraiment frustrées lorsque les gens nous traitent d’antijaponaises, déclare Ueda. Nous avons été éduquées à aimer notre pays, nous avons une véritable passion pour le Japon et nous sommes fières d’être de vraies patriotes ».
J’ai moi-même été en contact avec de nombreux adeptes de la Fédération des familles. J’ai l’impression qu’ils ressemblent beaucoup aux conservateurs japonais ordinaires. Et je me demande qui est vraiment antijaponais. Par exemple, la Fédération japonaise des associations d’avocats et le Réseau national des avocats contre les ventes spirituelles s’opposent catégoriquement à la loi contre l’espionnage. L’Église unie du Christ au Japon a participé activement à l’enlèvement et à la séquestration de membres de l’ex-Église de l’Unification afin de les « déconvertir », et elle se range systématiquement du côté de la Corée du Sud sur des questions très controversées, telles que l’indemnisation demandée au Japon pour avoir recruté des « femmes de réconfort » ou enrôlé des travailleurs pendant la Deuxième Guerre mondiale. On pourrait dire que ce sont elles, les véritables organisations antijaponaises.
Nous le savons, le camp anti-Église de l’Unification proclame haut et fort que « les dommages causés par l’ex-Église de l’Unification sont graves et se poursuivent encore aujourd’hui ». Mais ils n’ont pas réussi à le prouver.
En ce qui concerne les « ventes spirituelles », après la déclaration de conformité à la loi que l’Église de l’Unification a publiée en 2009, les membres de la Fédération des familles ont cessé de vendre des biens (sceaux, statues de Bouddha ou autres), dont le prix était considéré comme extravagant. Quant aux vases en marbre et aux pagodes miniatures à deux étages, les sociétés d’importation et de commerce accusées de « ventes spirituelles » avaient déjà cessé d’importer et de vendre ces articles en 1987, lorsque le Réseau national des avocats contre les ventes spirituelles a été fondé. Néanmoins, le Réseau prétend qu’il y a encore des « dommages » causés par l’Église de l’Unification/Fédération des familles après 2009. Mais en réalité, quand ils disent « il y a des dommages », ils ne font que « recevoir des demandes de consultation ».
Les statistiques des « dommages » (en fait, des « demandes de consultation ») fournies par le Réseau montrent qu’il y a eu neuf demandes de consultation pour des sceaux, cinq pour des vases et une pour une statue de Bouddha en 2020. Il n’y a eu qu’une demande de consultation pour les sceaux et une pour les vases en 2021. Le montant des soi-disant « dommages » se montait à 22 786 500 yens (166 154 dollars) en 2020 et à seulement 910 000 yens (6 636 dollars) en 2021.
Même si on considérait comme fondées toutes les demandes de consultation reçues, le montant des « dommages » causés par les ventes spirituelles a considérablement diminué ces dernières années. Alors, le Réseau a décidé d’ajouter à son calcul les « dommages » (c’est-à-dire, encore une fois, les demandes de consultation reçues) pour les dons d’argent. Ils appellent ces derniers « ventes spirituelles n’impliquant pas d’échange de biens », gonflant ainsi leurs chiffres des « dommages » prétendument causés par les « ventes spirituelles ».
Toutefois, ces dernières années, les actions en justice visant à recouvrer les dommages prétendument causés par ces dons ont presque disparu. Tatsuki Nakayama, un nouvel avocat représentant le siège international de la Fédération des familles, a analysé 169 procès civils intentés contre l’Église. Il a constaté que 165 affaires concernaient des dons effectués, ou commencés, avant la déclaration de conformité. Seuls quatre cas concernaient des dons effectués après la déclaration de conformité. En outre, il n’y a pas eu de procès relatifs à de nouveaux dons après mars 2016.
Comment le gouvernement peut-il déposer une demande de dissolution sur la base de ces chiffres ? Si le MEXT précipite la demande de dissolution en suivant les suggestions du Premier ministre Kishida, même sans avoir trouvé de preuves d’un acte illégal précis de la part de la Fédération des familles, alors le Japon ne sera plus un pays gouverné par la loi. Le Japon sera stigmatisé au niveau international comme un pays où la religion est persécutée.
Les fidèles de la deuxième génération de la Fédération des familles qui sont actifs dans l’Église veulent tout simplement être utiles à leur pays et leur société. Le Japon ne devrait pas répondre en humiliant, en discriminant, et en persécutant ces jeunes femmes et ces jeunes hommes.