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L’assassinat d’Abe : Un crime de haine antisectes ?

07/18/2022Massimo Introvigne |

C’est l’hystérie médiatique contre l’Église de l’Unification, et non l’Église de l’Unification elle-même, qui pourrait avoir exacerbé l’esprit faible du tueur.

par Massimo Introvigne

Read the original article in English.

Shinzo Abe’s video message to the Universal Peace Federation’s 2021 “Think Tank 2022 Rally of Hope.” Source: Universal Peace Federation.
Message vidéo de Shinzo Abe au «Rassemblement de l’Espoir-Think Tank 2022» de la Fédération pour la paix universelle en 2021. Source: Fédération pour la paix universelle.

Maintenant que la poussière retombe, nous pouvons commencer à comprendre pourquoi Tetsuya Yamagami a assassiné l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe. Tout n’est pas encore clair, mais on nous dit que Yamagami en voulait à l’Église de l’Unification, ou plutôt à celle qui est devenue sa branche la plus importante après la mort du révérend Sun Myung Moon en 2012, la Fédération des familles pour la paix mondiale et l’unification (FFWPU), qui est dirigée par la veuve de ce dernier. Yamagami n’a jamais été membre de l’Église de l’Unification ou de la FFWPU, mais sa mère l’était. Elle aurait fait des dons importants au mouvement religieux, que le fils considère comme la cause de la ruine de leur famille.

Avant d’assassiner Abe, Yamagami a testé son arme en tirant sur un bâtiment qui avait servi de centre à la FFWPU. Il aurait dit à la police qu’il voulait assassiner un dirigeant de la FFWPU, peut-être madame Moon elle-même, mais comme c’était techniquement difficile, il a tué Abe à la place. Il a accusé Abe d’avoir fait la promotion de l’organisation. En fait, Abe avait envoyé des messages sur vidéo à deux événements de la Fédération pour la paix universelle (UPF), qui est juridiquement indépendante de la FFWPU, bien qu’elle ait les mêmes fondateurs et qu’elle maintienne un lien étroit avec le mouvement religieux.

Abe n’était qu’un des dirigeants parmi les dizaines dans le monde qui ont envoyé des vidéos à des événements de la FPU, participé à ses rassemblements ou reçu officiellement ses responsables. Comme le montre une étude sur UPF publiée dans Bitter Winter, on trouve parmi ces dirigeants Donald Trump, l’ancien secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon (qui n’est pas apparenté au révérend Moon), le Premier ministre cambodgien Hun Sen et l’ancien Premier ministre portugais et président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Le pape François a reçu en entretien privé le président d’UPF le 1er juillet 2019, et la rencontre a été dûment indexée dans le bulletin de presse officiel du Saint-Siège. Aux Nations unies, où des milliers d’ONG ont un statut consultatif spécial, UPF fait partie du club d’élite des groupes de premier plan qui ont obtenu le statut consultatif général.

Bien qu’en public, ni la FFWPU ni la police n’aient commenté la date à laquelle la mère du tueur a fait des dons au mouvement de madame Moon, une source fiable a déclaré à Bitter Winter que les dons importants avaient cessé il y a plusieurs années. Pourtant, son fils a décidé d’agir maintenant. Pourquoi ?

Il n’est jamais recommandé de diagnostiquer des problèmes psychiatriques post factum, mais ceux qui affirment que Yamagami n’agissait pas avec toute sa tête n’ont peut-être pas tort. Tous les enfants de mères ayant fait des dons à la FFWPU n’ont pas protesté en assassinant des participants aux événements d’UPF.

Il existe cependant deux catégories qui peuvent nous aider à comprendre ce qui s’est passé. Premièrement, les «crimes de haine» sont définis comme ceux commis contre des victimes individuelles en tant que manifestation de la haine des auteurs contre une catégorie entière. Les crimes de haine constituaient une part importante de mon mandat lorsque j’ai occupé en 2011 le poste de Représentant de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance religieuse, et j’ai présidé plusieurs réunions sur ce sujet. Le ressentiment de Yamagami n’était pas dirigé contre Abe personnellement, mais contre une catégorie, les partisans (réels ou supposés) de la FFWPU. En ce sens, il s’agit typiquement d’un crime de haine.

La deuxième catégorie est la violence antisectes. En 2018, on m’a invité à diriger un numéro spécial du prestigieux «Journal of Religion and Violence» sur le thème des nouveaux mouvements religieux (appelés «sectes» par leurs opposants et par les médias grand public) et de la violence. Dans mon introduction, j’ai expliqué que la relation est double. Il est sans doute possible que des nouveaux mouvements religieux, tout comme certains groupes au sein des grandes religions, tels les prêtres catholiques pédophiles ou les terroristes qui utilisent ou détournent le nom de l’Islam, soient coupables de violence. Ils peuvent aussi en être les victimes, comme je l’ai illustré à travers plusieurs affaires qui visaient entre autres l’Église de l’Unification.

Au Japon, des incidents spécifiques au cours desquels le leader et plusieurs membres d’un nouveau mouvement religieux, Aum Shinrikyo, ont commis des actes de violence horribles, notamment l’attaque mortelle au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995, ont créé dans les médias un climat encore plus hostile aux « sectes » que dans d’autres pays. C’est compréhensible, d’une certaine manière. Toutefois, les médias devraient toujours tenir compte du fait que la généralisation et les stéréotypes sont une recette sûre pour provoquer des crimes de haine.

Un simple coup d’œil à la façon dont les médias japonais ont discuté de l’Église de l’Unification et de la FFWPU après l’assassinat d’Abe, mais aussi auparavant, montre que leur présentation était majoritairement hostile et frisait parfois l’insulte. Ils ont offert une tribune à d’anciens membres «apostats» ainsi qu’à des avocats cupides qui essayaient de persuader les proches de ceux qui avaient fait des dons à l’Église de l’Unification, de poursuivre cette dernière en justice pour récupérer leur argent. Certes, il est possible que des dons aient été sollicités de manière insistante, comme c’est le cas dans de nombreuses organisations religieuses (y compris certaines des plus établies). Cependant, même si ces avocats ont remporté certaines affaires, ils en ont perdu d’autres, et le fait de stéréotyper le mouvement de l’Unification comme une « secte » allait bien au-delà des aspects techniques de ces affaires (et passait sous silence les pratiques similaires de sollicitation de dons au sein des religions traditionnelles).

Je ne suggère aucunement que c’est la couverture médiatique antisectes de l’Église de l’Unification au Japon (laquelle se poursuit après l’assassinat d’Abe et influence les médias d’autres pays) qui a produit le crime. Après tout, des millions de personnes ont lu les mêmes articles et n’ont tué personne. Si j’ai appris quelque chose en traitant au niveau institutionnel des discours de haine, c’est qu’ils ne poussent pas des esprits stables à commettre des crimes. On pourrait donc facilement les considérer comme inoffensifs. Mais c’est une conclusion erronée, car il y a aussi des esprits faibles, et l’effet sur eux d’un discours haineux peut être dévastateur.

Alors que certains médias instillent dans l’esprit de leurs lecteurs l’idée que l’Église de l’Unification est un peu responsable de ce qui s’est passé, ce sont précisément les campagnes médiatiques antisectes et les discours de haine dirigés pendant des années contre l’Église de l’Unification qui ont pu influencer l’esprit instable de Yamagami.

Tagged With: Japan, Unification Church

Massimo Introvigne
Massimo Introvigne

Massimo Introvigne (born June 14, 1955 in Rome) is an Italian sociologist of religions. He is the founder and managing director of the Center for Studies on New Religions (CESNUR), an international network of scholars who study new religious movements. Introvigne is the author of some 70 books and more than 100 articles in the field of sociology of religion. He was the main author of the Enciclopedia delle religioni in Italia (Encyclopedia of Religions in Italy). He is a member of the editorial board for the Interdisciplinary Journal of Research on Religion and of the executive board of University of California Press’ Nova Religio.  From January 5 to December 31, 2011, he has served as the “Representative on combating racism, xenophobia and discrimination, with a special focus on discrimination against Christians and members of other religions” of the Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE). From 2012 to 2015 he served as chairperson of the Observatory of Religious Liberty, instituted by the Italian Ministry of Foreign Affairs in order to monitor problems of religious liberty on a worldwide scale.

www.cesnur.org/

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