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Appeler un cerf un cheval : Fake News sur l’assassinat du Premier ministre Abe

08/26/2022Massimo Introvigne |

Lorsque des nouveaux mouvements religieux sont victimes de violences, leurs opposants lancent immédiatement des campagnes pour démontrer que « c’est de leur faute »

par Massimo Introvigne

Article 1 sur 7. D’autres aspects de la controverse sur l’assassinat du Premier ministre Abe seront abordés dans des articles ultérieurs.

Read the original article in English.

The vicinity of Kintetsu Yamato-Saidaiji station northern entrance in Nara, Japan, where Abe was assassinated on July 8, 2022, several hours after the crime.
Les abords de l’entrée nord de la station Kintetsu Yamato-Saidaiji à Nara, au Japon, lieu de l’assassinat d’Abe, quelques heures après le crime, le 8 juillet 2022. Crédits.

« Appeler un cerf un cheval » est une expression proverbiale chinoise. Corrompu, Zhao Gao était le Premier ministre du deuxième empereur de la Chine unifiée, qui régnait à la fin du troisième siècle avant notre ère. Zhao, prévoyant d’usurper le trône, avait besoin de savoir qui, à la cour, le soutiendrait. Pour ce faire, il présenta à l’empereur un cerf qu’il appela cheval, ce que l’empereur contesta. Il demanda alors aux courtisans de confirmer qu’il s’agissait bien d’un cheval, ce que beaucoup firent par peur de Zhao. Il fit décapiter ceux qui avaient insisté que le cerf était un cerf et procéda à son coup d’état.

« Appeler un cerf un cheval », ou inverser le sens des mots à des fins malveillantes, se fait souvent de nos jours pour discriminer les minorités religieuses. Lorsqu’elles sont victimes de crimes, on les pointe du doigt. Les victimes sont appelées agresseurs et vice versa. Cela rappelle une vieille stratégie des avocats véreux qui défendent les violeurs. Ils accusent invariablement la femme violée de n’avoir pas mis des vêtements suffisamment décents.

Le 16 juin 2022, en Corée du Sud, un homme a tué son ex-femme et la femme de son ex-beau-frère et blessé grièvement ce dernier. Bien que sa motivation ait été principalement personnelle, il a affirmé avoir commis ce crime parce que la femme était membre d’un nouveau mouvement religieux appelé Shincheonji. 24 heures avant le crime, l’assassin avait consulté le Centre de recherche sur les hérésies, une organisation spécialisée dans la lutte contre les groupes qu’elle considère comme des « sectes » hérétiques.

Le Centre n’a pas suggéré à l’homme de commettre un meurtre, mais a exacerbé sa haine contre Shincheonji. Après le crime, le Centre a organisé une conférence de presse affirmant que le meurtrier était en fait la victime, et que c’était Shincheonji qui était responsable. Ils ont affirmé que si sa femme n’avait pas rejoint Shincheonji, le pauvre homme n’aurait pas eu à passer le restant de sa vie en prison, une issue probable dans son cas.

Des fidèles de Shincheonji manifestent après l’assassinat du 16 juin en Corée du Sud.
Des fidèles de Shincheonji manifestent après l’assassinat du 16 juin en Corée du Sud.

Le 3 janvier 2019, un adolescent est entré dans les locaux de l’Église de scientologie, dont sa mère était membre, à Sydney, en Australie, et a mortellement blessé un scientologue avec un couteau. Lors du procès, il a été reconnu pénalement non coupable, deux experts l’ayant déclaré schizophrène. Or, les vrais paranoïaques ont de vrais ennemis. Bien qu’il se soit disputé avec sa mère pour différentes raisons, on ne peut exclure que la propagande dépeignant la Scientologie comme maléfique ait également influencé son esprit instable. Une fois encore, les anti-scientologues ont déclaré aux médias, sans verser une larme pour la victime, que c’était la Scientologie qu’il fallait blâmer pour avoir vraisemblablement suscité de l’hostilité entre la mère et le fils.

Quoi que l’on pense de Shincheonji ou de la Scientologie, ce sont des cas flagrants où les victimes sont transformées en agresseurs. Et maintenant, nous avons le cas le plus spectaculaire de cette logique tordue, le meurtre de Shinzo Abe. Considérons cinq faits fondamentaux.

Premièrement, l’assassin, Tetsuya Yamagami, n’était pas et n’a jamais été membre de l’Église de l’Unification, désormais appelée Fédération des Familles pour la Paix Mondiale et l’Unification.

Deuxièmement, sa mère est membre de l’Église de l’Unification depuis 1998. Elle a fait faillite en 2002, ce que l’assassin d’Abe et son beau-frère ont imputé aux dons excessifs qu’elle versait à l’Église. Le beau-frère s’étant plaint, deux membres de l’Église ont remboursé 50 % des dons par versements successifs.

Troisièmement, Shinzo Abe n’était pas non plus membre de l’Église de l’Unification. À l’instar de Donald Trump, des anciens présidents de la Commission européenne, José Manuel Barroso et Romano Prodi, ainsi que de dizaines d’autres politiciens de diverses tendances, il avait envoyé une vidéo à un événement en 2021 et un message audio à un autre événement en 2022, tous deux organisés par la Fédération pour la paix universelle, une ONG établie par les co-fondateurs de l’Église de l’Unification.

Quatrièmement, Yamagami a déclaré que la faillite de sa mère avait provoqué sa haine à l’encontre de l’Église de l’Unification. Toutefois cette faillite a eu lieu en 2002 et Yamagami a tué Abe en 2022, soit vingt ans plus tard. Qu’est-ce qui a bien pu déclencher cette frénésie meurtrière en 2022, et pas avant ? Il est avéré que Yamagami a suivi les campagnes de haine contre l’Église de l’Unification, qui sévissent au Japon. De plus, il a communiqué avec d’autres ennemis de l’Église sur les médias sociaux.

La veille du meurtre d’Abe, Yamagami a écrit une lettre à Kazuhiro Yonemoto qui, même s’il a le mérite de s’être opposé dans le passé à la pratique des enlèvements de membres de l’Église de l’Unification dans le but de les déprogrammer ou de les « déconvertir », est toujours l’un des détracteurs de l’Église. Yamagami a donc eu des relations avec des opposants, ce qui l’exposait aux discours de haine contre l’Église et a bien pu influencer son esprit fragile.

Cinquièmement, avant de tuer Abe, Yamagami avait prévu d’assassiner Madame Moon, la co-fondatrice de la Fédération des Familles, et il a testé son arme en tirant sur un bâtiment qui avait autrefois servi d’église à la Fédération.

Madame Hak Ja Han Moon : Yamagami voulait aussi l’assassiner.
Madame Hak Ja Han Moon : Yamagami voulait aussi l’assassiner.

Yamagami détestait l’Église de l’Unification. Sa haine était alimentée par les discours haineux des militants anti-Église de l’Unification qui, pour cacher leur responsabilité, ont blâmé celle-ci comme si elle avait commis le crime, alors qu’elle était clairement une victime.

Déformer les mots a des conséquences désastreuses. Après avoir appelé un cerf un cheval, Zhao Gao a joui d’un succès éphémère, mais il a causé la ruine de la dynastie Qin et a péri assassiné. De la même façon, faire passer les victimes pour des criminels et les criminels pour des victimes est potentiellement destructeur pour la société. Ceux qui manipulent les événements relatifs à l’assassinat d’Abe pour promouvoir leur programme anti-Église de l’Unification devraient prendre le temps d’y réfléchir.

Tagged With: Fake News, Japan, Shincheonji, Unification Church

Massimo Introvigne
Massimo Introvigne

Massimo Introvigne (born June 14, 1955 in Rome) is an Italian sociologist of religions. He is the founder and managing director of the Center for Studies on New Religions (CESNUR), an international network of scholars who study new religious movements. Introvigne is the author of some 70 books and more than 100 articles in the field of sociology of religion. He was the main author of the Enciclopedia delle religioni in Italia (Encyclopedia of Religions in Italy). He is a member of the editorial board for the Interdisciplinary Journal of Research on Religion and of the executive board of University of California Press’ Nova Religio.  From January 5 to December 31, 2011, he has served as the “Representative on combating racism, xenophobia and discrimination, with a special focus on discrimination against Christians and members of other religions” of the Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE). From 2012 to 2015 he served as chairperson of the Observatory of Religious Liberty, instituted by the Italian Ministry of Foreign Affairs in order to monitor problems of religious liberty on a worldwide scale.

www.cesnur.org/

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